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22 juillet 2005

Empsychose

mirror_into_the_futureMes yeux s'ouvrirent brusquement. Une voix, paressant toute proche, chuchotait mon nom. C'était elle. Je m'assis sur mon lit, à l'affût. J'étais seul. La voix continuait, se rapprochait, j'avais peur. Je me blottis plus profondément sous la couverture espérant un mauvais rêve.

Soudain je sentis son souffle caressait mon oreille. "Mon fils!". Je n'avais plus de doute, je reconnaissais la chaleur de ses mots, je devinais la douceur des formes de sa bouche lorsqu'elle les prononçait. Elle souleva les draps et vint se blottir contre moi. La lourdeur de ses seins s'écrasa contre mes omoplates. Elle était nue. Je fus saisis d'effroi, elle avait le froideur de la mort.

"Va-t'en, tu n'es qu'un rêve!" Les mots résonnaient dans ma tête sans pouvoir s'extérioriser.

C'est alors que je sentis un sexe grossir et durcir entre ses cuisses, et venir se frayer un chemin vers mes entrailles. "N'ai pas peur!". J'étais tétanisé. De sa froide douceur, elle installait en va et vient la mort au plus profond de moi. Mes yeux pleurait du sang. "Ne pleure pas mon fils! Je t'offre le néant."

"Noooonnnnnn!!!!!!". Tout se passa très vite. Ma main saisit le grand bougeoir de laiton sur le chevet et je me retirais dans un cri de douleur. Mêlant mes larmes à mes cris je frappais sur ce corps jusqu'à acceptation de la douleur. Lorsque les heures furent passées je me levais de cette mare de sang et allumais la lumière. Les draps maculés récouvraient le corps sans vie. Je m'approchais lentement. Soulevais le linceul de fortune.

Sous le visage tuméfié, je reconnus mon visage.

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